Menhir
Néolithique
BIBLIOGRAPHIE
Annie Philippon: "Statues-menhirs: des énigmes de pierre venues du fond des âges", Éditions du Rouergue, Rodez, France, 2012.
Puissante et mystérieuse expression de l'art néolithique, les statues-menhirs sont parmi les plus anciennes représentations humaines de grande taille. Dressées il y a plus de 5 000 ans, elles continuent à susciter de nombreuses questions: représentent-elles des divinités, des héros, des personnages du commun ou des chefs de clan ? Qui les a érigées et dans quels buts ? On en a trouvé par groupes entiers sur le pourtour nord du bassin méditerranéen, dont sans doute l'un des plus importants ensembles dans le Rouergue. Quatorze auteurs réunis par Annie Philippon, conservateur du musée Fenaille, apportent des réponses scientifiques à ces questions et avancent des hypothèses pour expliquer les caractéristiques les plus déconcertantes des statues-menhirs: tatouages, changements de sexes, présence d'un objet inconnu... Il est probable que les significations de ces statues de pierre soient aussi multiples que les lieux et les cultures qui les ont vu naître. L'esthétique des statues-menhirs est intacte : formes d'une beauté singulière, leurs rythmes jouent avec la lumière. Ces mégalithes, stylisés, nous touchent par leurs traits, leurs membres, leurs visages. Pour Pierre Soulages, les statues-menhirs, c'est "la densité, la frontalité, l'impression d'une puissance permanente. On sait qu'elles sont préhistoriques, mais leur présence, leur force, surgies du passé, les font aussi y échapper et nous en oublions leur origine. Elles sont là, devant nous, énigmatiques et fascinantes".
A. Gallay: "Les sociétés mégalithiques: pouvoir des hommes, mémoire des morts", Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, Suisse, 2006.
Les sociétés mégalithiques, celles des dolmens et des menhirs, sont présentées au grand public par le professeur Alain Gallay dans une remarquable tentative d'accorder l'anthropologie, l'archéologie et l'histoire. Si l'on y trouve par exemple les sites bretons ou valaisans, parmi les hauts lieux de l'Europe du 5e au 3e millénaire av. J.-C., les cultures décrites sont situées dans une perspective planétaire. Mieux qu'un inventaire géographique et chronologique, cet ouvrage propose une analyse ethnologique des pouvoirs, usages, croyances et divisions sociales qu'implique le maniement de pierres pesantes. C'est notamment, en Europe, l'apparition des sociétés agricoles à richesses ostentatoires de la traction animale, et des lignages dominants. Dévolution des constructeurs mégalithiques est cernée en Afrique, en Asie, dans le Pacifique avec l'île de Pâques, d'une manière qui ne s'absorbe pas dans les particularités, mais fonde sur les trouvailles archéologiques des traits communs et divers scénarios. Ceux-ci éclairent les controverses fondamentales sur les origines de la propriété, de l'Etat, de l'appropriation de la richesse, des systèmes de gouvernement, de l'usage politique de la violence.
The soul,
this "U.F.O.",
this unknown.